Ce qui est sorti du « En primeurs » 2017
Comme vous le savez, du 9 au 12 avril était la semaine « En primeur ». Plus de 6000 professionnels sont venus à Bordeaux pour cet événement très particulier : journalistes, critiques de vins, acheteurs et cavistes du monde entier…
Après le gel printanier très sévère qui s’est produit fin avril 2017 à Bordeaux (le pire épisode de gel depuis 1991), tout le monde s’attendait à un millésime « très difficile »… et il s’est avéré plutôt bon pour certains domaines !
« 2017 est un vin équilibré, on a trouvé le vrai Bordeaux, pour qui ce vin est fruité, aérien, plein de fraîcheur. Ce n’est pas un grand millésime, il se boit facilement et surtout, il a une belle longueur ».
Peter Winding, journaliste
« C’est un très bon millésime pour des vins issus de vignobles qui n’ont pas gelé il y a un an »
a déclaré le meilleur sommelier en 2013 Paolo Passo
Saint-Emilion a été très touché par le gel et a perdu 60 à 70 % de sa production. Certaines caves ont été épargnées, d’autres ont tout perdu.
Autour de Néac, où c’est plus vallonné, quelques vignes plus protégées ont un peu moins gelé, mais du côté de Lalande où c’est un relief de plaines, tout a été touché. Quel que soit le mode de culture, il a été ratatiné, surtout là où il est enherbé. Lalande de Pomerol arrive en tête de liste des appellations bordelaises les plus touchées par le gel.
cette baisse de production provoquera des tensions sur le marché. En effet les raisons en sont la baisse de qualité du millésime par rapport aux deux derniers, des taux de change parfois défavorables, les incertitudes sur certains marchés internationaux pouvant entraîner une baisse des prix, disent les professionnels, malgré la baisse de l’offre et les coûts de production qui ont augmenté avec le gel .
« Le vin n’est pas prêt, il faut avoir l’expérience pour l’imaginer fini dans trois ou quatre ans »
confirment les journalistes
« Les vins sont encore en production, la mise en bouteille aura lieu en juillet 2019 et ils seront livrés en février 2020. Mais tout sera payé en juin. Financièrement, c’est un gros avantage »
confie un viticulteur
On peut donc dire que les vins qui ont réussi à éviter les gelées sont de bons vins en général même si cette année ne sera pas un grand millésime.
